Depuis quelques temps, certaines agences de traduction proposent des traductions assermentées « pas chères » en dessous des prix de marché. Est-ce une bonne affaire pour les clients ayant besoin de traduction assermentées ?

Il est tout à fait normal de rechercher le meilleur prix quand on a besoin de faire traduire de manière officielle des documents.

Des traducteurs assermentés indépendants proposent leurs services  directement en ligne via un site de présentation ou marchand, et réalisent eux-mêmes les traductions. Ces traducteurs peuvent être micro-entrepreneurs non assujettis à la TVA ou des petites entreprises ou sociétés assujettis à la TVA.

Les traducteurs micro-entrepreneurs exercent en général une autre activité en parallèle (enseignement, interprétariat) et ne disposent donc pas de la même disponibilité que des traducteurs dont c’est l’activité principale. Ces traducteurs travaillent souvent en sous-traitance pour des agences de traduction.

Les traducteurs indépendants assujettis à la TVA sont en général des traducteurs professionnels (et/ou interprètes) à temps complets. Ils disposent d’une plus grande disponibilité, travaillent seuls, et par conséquent assurent un niveau de confidentialité très élevé, vos documents ne passant que dans une seule main.Par ailleurs, travaillant toute la journée, leur niveau d’expérience est plus élevé.

Les agences de traduction sous-traitent auprès de traducteurs indépendants micro-entrepreneurs la plupart du temps et leurs tarifs intègrent leur commission.  Certaines agences de traduction, basées à l’étranger,  proposent désormais des tarifs « low cost » inférieurs aux traducteurs indépendants et aux agences de traduction françaises. Ces tarifs peuvent être avantageux pour les consommateurs, mais :

* les agences étant basées à l’étranger, les traductions sont-elles réalisés en France ou à l’étranger ?

* Quel niveau de confidentialité et de compétence offrent-elles ?

* Si les factures sont réalisées à l’étranger, elles sont HT, mais le client final (particulier) doit dans ce cas s’acquitter lui-même de la TVA auprès de l’administration française, ce qui augmente le tarif de 20%, et risque une amende en cas de contrôle fiscal.

Au final, le risque encouru vaut-il la peine d’être pris ?

N’est-il pas préférable de privilégier des traducteurs (ou agences) installés en France, pratiquant des tarifs raisonnables, et apportant un niveau de confidentialité et de compétence reconnus ?